Haine, violence et Histoire
Nos sociétés sont secouées par des mouvements en réponse à de nombreuses injustices, de genre, de couleur de peau, de statut social, de pauvreté, de déséquilibres régionaux, climatiques… La liste est longe.
Et, oui, nous devons nous insurger contre ces injustices. Efficacement, transformer les mentalités, notre mémoire collective qui entretiennent cette hiérarchie liée non pas à la race – les races n’existent plus, au vu des différents mélanges orchestrés par nos ancêtres et par nous mêmes – mais à la couleur de peau.
Rétablir la justice, l’équilibre, le respect, le dialogue.
Pas casser, pas détruire, pas faire table rase de notre histoire. Notre histoire est. Nous ne la changeons et ne la changerons pas.
Comme notre histoire individuelle. On ne revient pas sur ce qui a été. On en est fier ou pas, heureux ou pas. On voudrait effacer ou oublier certains évènements de notre passé, oui. Mais on ne refait pas l’histoire. Ces faits sont imprimés dans notre mémoire, dans la mémoire des autres. Ils ont bel et bien eu lieu.
Par contre on peut influer sur le présent et le futur. S’appuyer sur les erreurs du passé pour ne pas les reproduire aujourd’hui ni demain.
Apprendre du passé. Pas le détruire. Chaque société est aujourd’hui le fruit de son histoire.
Détruire des représentations de ces temps ne fait qu’aviver la haine, les rancoeurs, la rage.
Il est fondamental de se remettre dans un autre espace temps. Regarder en face l’Histoire. Ne pas la nier ni la renier. Elle est.
Je m’intéresse à l’histoire car elle m’apporte des clés dans ma vie et dans ma profession. En me référant à l’histoire, je comprends les sociétés d’aujourd’hui, en affrontant les erreurs, j’évite de les reproduire. Je n’essaie pas de les cacher ou de les casser.
Je demande aux historien.ne.s de faire ce travail de divulgation, de compréhension, de lecture.
De nombreux étudiant.e.s nettoient les bâtiments abîmés, salis lors de manifestations, dans le but de sauvegarder notre patrimoine. Je les en remercie.