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Parler, écrire, se raconter


L'humanité aurait-elle perdu sa boussole, son centre, son équilibre? Ignorerait-elle d'où elle vient et surtout où elle va?

Plaintes, critiques, récriminations, accusations, l'Autre est toujours responsable de notre déconvenue, de nos échecs, de nos déceptions.

Ne serait-il pas plus honnête et correct d'assumer nos erreurs et notre mauvaise humeur (quand mauvaise humeur il y a)...

Identités, projets de vie sur notre planète, bien être, écoute de soi? Que sont ils devenus? Soeur Emmanuelle disait déjà ne pas comprendre nos concitoyens qui vivent dans le luxe mais ne sont pas heureux, se plaignent de tout et de son contraire.

Nous sommes envahis par le bruit sous toutes ses formes. Notre cerveau est pollué par le brouhaha incessant des conversations, des téléphones, des infos, de la télévision, des réseaux sociaux.

C'est pourquoi il est urgent de faire silence, pas seulement autour de soi, mais en soi. Cesser les ruminations mentales, les pensées obsessionnelles, les répétitions quotidiennes qui nous étourdissent, nous entravent, nous aspirent littéralement et nous endorment comme une musique répétitive.

Surtout, nous empêchent d'aller à l'essentiel.

On peut parler, écrire, se raconter. Quand je raconte mon histoire de vie, je dis des évènements, des faits qui se sont produit, des émotions qui m'ont traversé le coeur, qui se répètent et qui me submergent. Des faits et des pensées qui me concernent et qui concernent toute l'humanité car nous éprouvons tous des sentiments et des émotions.

Quand je dis, j'écris, je raconte, je me décentre. En me décentrant, je sors de l'asphyxie, je reprends mon souffle; j'observe des évènements de ma vie avec un autre regard, sous un autre angle et je m'allège; la douleur est moins obsédante, le tragique moins pesant et je tends vers la résilience.

Il est des faits et des pensées qui m'ont poursuivie, que j'ai parfois tenté d'enfouir loin, le plus profondément possible et tenté de nier. Mais quand je suis en silence avec moi-même à mon écoute, mes barrières explosent et je suis alors obligée de regarder, de faire face, d'affronter mes peurs, mes douleurs, mes pertes, mes sentiments d'abandon, d'injustice. Ces faits et ces pensées font partie de moi.

C'est douloureux, oui. Mais je dois les accueillir, leur faire face, les intégrer à mon tout.

C'est vital. Pour moi. Pour mon environnement familial. Pour mon enfant intérieur qui a subi injustices, trahisons et abandons.

Pour mes enfants et tous mes descendants, pour qu'ils ne subissent pas mes angoisses, mes doutes, mes craintes. Elles ne leur appartiennent pas. Je ne veux pas les leur transmettre.

C'est une obligation d'adulte responsable, de faire ce silence, d'échanger avec soi, de rafraichir, d'alléger son âme comme nous lavons notre corps tous les jours. Pour vivre plus léger, plus heureux.

Et se remercier.

Au commencement, était le verbe...

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